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2016, l'année des GHT...ou pas
Acteurs numéro 1 : les directeurs d'établissements, qui sont tout sauf stupides et qui pour bon nombre ont parfaitement compris qu'à terme l'autonomie de gestion dont ils disposent aujourd'hui va disparaître. Paradoxe étonnant, en off la plupart d'entre eux conviennent qu'en fait d'autonomie, vue la pression sur les budgets de fonctionnement il ne leur reste déjà plus grand chose et que la mutualisation des fonctions supports est déjà leur seule planche de salut.
Acteurs numéro 2 : les maîtrises d'ouvrage métier (médicales bien entendu mais pas que : DRH, logistique, etc.). S'il y a peu de changements à prévoir dans l'unité de soins (à part une reconfiguration de l'offre de soins régionale, mais c'est une autre histoire), côté support en revanche ce n'est pas le même sketch. Quand la DRH d'un petit établissement va devoir utiliser les outils SI du gros d'à côté, la marche à franchir ensuite pour fusionner les deux DRH est mince. Pas de réaction pour le moment, la plupart ne voient pas encore venir le coup.
Acteurs numéro 3 : les DSI.
Alors là cela va être du sport : l'abandon par un DSI local de ses prérogatives féodales sur son petit SI va générer les résistances les plus fortes. Quand certains, issus des anciens CRIH, ont mis des années à se reconstruire leur petit empire à l'ombre du CHU, les faire revenir dans le giron et les transformer en responsable applicatif (au mieux) ou micro (dès fois) va relever de la haute voltige managériale. Bon en même temps vu la moyenne d'âge de certains, il vaudra peut-être mieux attendre la retraite.
Acteurs numéro 4 : les éditeurs, dont on parle peu.
Ils se manifestent pas mal depuis quelques temps (cf une intervention récente du LESSIS) prenant conscience que le gâteau sur lequel ils sont assis va se reconfigurer sous peu, et qu'il risque y avoir de la casse. On voit fleurir çà et là des publications tentant de démontrer que l'avenir est à l'interopérabilité, alors que cette politique, promue par feu le GMSIH pendant des années, s'est lamentablement vautrée et qu'aucun pays de l'OCDE n'y est parvenu. Toujours prompts à critiquer le morcellement (certes avéré) du monde de la santé en France et des coûts de gestion de relation commerciale que cela impose, les éditeurs sont aussi parmi les derniers à se reconfigurer (fusion, rachat). Des récentes études ont pourtant montré que la majorité d'entre eux ne verront pas la prochaine décennie et que ce monde se caractérise par son extrême morcellement et sa rentabilité préoccupante.
Acteurs numéro 5 : les RSSI
Bon, on est à peine 50 en France (pour les établissements publics), alors même si on divise le nombre d'entité juridique par 10, on sera toujours en sous effectif pour la décennie à venir. Une des versions de travail du projet de loi prévoyait que l'établissement support assurerait la sécurité du SI des établissements adhérents : cela eut constitué un fort levier dans la convergence demandée, mais cet article a été finalement écarté au profit d'une obligation de signalement des incidents de sécurité auprès des ARS : quels incidents, de quelle nature et auprès de qui à l'ARS, aucune précision.
Bref, c'est pas gagné.
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