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Un troisième robot de préparation d’anticancéreux injectables à Gustave-Roussy
Mi-décembre, la nouvelle plateforme robotisée du département de pharmacie clinique du CLCC Gustave-Roussy à Villejuif (94) a accueilli un troisième robot de préparation d’anticancéreux injectables de dernière génération, afin d’accroître la sécurité de leur fabrication, d’optimiser les flux et de rendre l’environnement de travail plus serein. Deux premiers robots avaient déjà été acquis en 2018.
Croissance de l’ambulatoire
Ce nouvel équipement est destiné à apporter une réponse à la croissance importante de l’activité ambulatoire de l’Institut en améliorant la régularité de la production et les délais de fabrication. L’objectif est d’optimiser la prise en charge à l’hôpital de jour et de réduire les délais d’attente tout en maintenant un cadre sécurisé. Le département produit quotidiennement entre 320 et 350 préparations d’anticancéreux injectables, dont la moitié environ est assurée par les trois robots. Chacun d’entre eux fabrique de 60 à 90 préparations de chimiothérapie ou d’immunothérapie par jour, soit plus de 80 000 par an.
Aujourd’hui, entre 40 et 55 % de la production est automatisée. « Nous prévoyons en 2022 pour le département une montée en charge de la production robotisée jusqu’à 80 % grâce à l’installation d’une caméra de contrôle de haute précision qui nous permettra d’atteindre 100 % de préparations sécurisées », explique le Dr André Rieutord, chef du département de pharmacie clinique de Gustave-Roussy dans un dossier de presse.
Un process sécurisé
En termes de sécurité, chaque robot effectue des contrôles in process à toutes les étapes de la préparation et des contrôles visuels par caméra avec lecture des codes-barres de l’identité du principe actif et du solvant de dilution. Dans un processus de vérification continue, les contrôles systématiques de pesée (gravimétrie) sont automatisés pour vérifier l’adéquation entre la dose prélevée et prescrite, dans un environnement supervisé en termes de comptage des particules. La préparation de chimiothérapie n’est libérée qu’après vérification par le pharmacien que chaque poche contient nécessairement le bon produit, à la bonne dose et dans le bon soluté.
Évolution des métiers
Dans le même temps, la gestion des flux a été entièrement repensée selon un principe de marche en avant dans un objectif de sécurité et de performance. L’environnement de travail serein a ainsi été amélioré, notamment par une anticipation des prescriptions. L’équipement innovant soulage également les préparateurs en pharmacie de tâches complexes et répétitives pour se concentrer sur les activités à plus grande valeur ajoutée. Les équipes sont ainsi moins exposées aux produits toxiques et moins susceptibles de développer des troubles musculosquelettiques. De plus, la complexité sans cesse accrue des préparations rend de plus en plus difficile la fabrication manuelle des poches de traitement. « Notre objectif est donc de permettre aux préparateurs en pharmacie d’acquérir de nouvelles compétences liées à la robotisation et à l’automatisation », précise le Dr André Rieutord.
Un équipement adapté aux jeunes patients
Le robot de dernière génération permet notamment de réaliser des doses de traitement plus petites (dès 0,3 ml), adaptées au département de pédiatrie. Par exemple, le témozolomide est une chimiothérapie contre le médulloblastome, un cancer pédiatrique des enfants en bas âge. Il n’était jusque-là disponible qu’en gélules, difficiles à administrer à un enfant. Il est aujourd’hui disponible en suspension buvable prête à l’emploi et avec masquage de goût. Une autre forme orale va être développée pour la vinorelbine, afin de prolonger le traitement initial du rhabdomyosarcome par une chimiothérapie de maintenance. Aujourd’hui, ce médicament est disponible en intraveineux, mais les doses ne sont pas adaptées aux enfants. Il existe également sous forme de capsules trop grosses pour les jeunes patients.
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