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Électrostimulation et IA contre le Covid
Kurage et l’hôpital Henry-Gabrielle de Lyon ont démarré au printemps 2020 une étude sur les bénéfices de l’utilisation du vélo à électrostimulation. L’objectif de l’étude des deux partenaires consiste à mieux prendre en charge les formes graves du Covid-19 après la sortie du service de réanimation.
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Réduire le temps journalier de sédentarité
17 % des cas confirmés de Covid-19 par prélèvement RT-PCR développent un syndrome de détresse respiratoire aiguë[1] qui nécessite une hospitalisation en service de réanimation[2] pour une durée de séjour médiane comprise entre 4 et 21 jours. Pour Kurage, éditeur d’une application basée sur l’intelligence artificielle pour améliorer les techniques de stimulation électrique fonctionnelle, le retour à la vie normale de ces patients en sortie de réanimation est compliqué.
L’étude a impliqué principalement des personnes de 65 à 75 ans (les plus touchées par la Covid-19) ne présentant pas de contre-indications à l’électrostimulation, à la différence de celles qui sont équipées d’un pacemaker, par exemple. D’après les résultats de l’étude menée avec l’hôpital Henry-Gabrielle, l’utilisation du vélo à électrostimulation réduirait le temps de sédentarité journalier, soit 200 minutes après un mois de rééducation, chez ces patients comparativement à ceux qui ont utilisé le vélo sans électrostimulation.
Des premiers résultats encourageants
Selon Kurage, les premiers tests se sont avérés très concluants, et les patients ont retrouvé le plaisir de se mouvoir sur un cyclo-ergomètre qu’ils connaissent. « En conclusion des tests, nous relevons que tous les patients ont réussi à tenir une puissance cible intéressante, et donc à mobiliser suffisamment leur corps pour voir des progrès rapides et significatifs », indique Rudi Gombauld, président-directeur général de Kurage.
Le deuxième enseignement est qu’aucun patient ne s’est montré réfractaire au vélo et que le travail de rééducation a pu se faire en douceur. « Si ces premiers tests sont encourageants, nos solutions pourraient à terme améliorer considérablement le quotidien et la réhabilitation des patients. Nous prenons aussi en compte les soignants, qui donneraient plus d’autonomie à leurs patients », poursuit Rudi Gombauld.
Une première expérimentation en 2021
Lors de la première vague de Covid, 14 patients de l’hôpital Henry-Gabrielle avaient été inclus dans l’expérimentation. Il s’agissait d’hommes en surpoids de 38 à 72 ans avec une forme sévère de la maladie ayant nécessité une hospitalisation en réanimation, avec mise en place de ventilation et de sédation. Ils ont été encouragés et accompagnés par un kinésithérapeute pendant plusieurs semaines dès leur entrée à l’hôpital.
Les résultats de cette première phase exploratoire avaient été publiés en 2021 avec les mêmes résultats. L’hôpital précise que les patients vont bien et continuent à progresser. Le second essai randomisé mené actuellement vise à établir la preuve scientifique des bénéfices du dispositif.
[1] Chen et al., 2020.
[2] World Health Organization, 2020.
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