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D’Orlando à Toulouse : les pharmaciens se veulent acteurs du changement
A Orlando, Pascal Bonnabry, pharmacien-chef des Hôpitaux Universitaire de Genève, a partagé ses réflexions autour de la digitalisation des pratiques en pharmacie clinique. Quelles perspectives ouvrent-elles pour le métier de pharmacien hospitalier ? L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer l’humain ? Comment utiliser les données ou encore gagner du temps grâce au numérique ? Comment réorganiser le parcours des patients en conséquence ?
Même pas peur !
Des recherches menées en 2023 au Centre Hospitalier Universitaire de Vaudois à Lausanne sur l’évaluation de la performance de Chat GPT sur des questions de pharmacie clinique montrent que le taux de réponses appropriées oscille entre 30 et 57%. Un résultat qui lui fait dire que « c'est totalement inutile si cela ne fonctionne qu'une fois sur deux » mais qui l’interroge, compte tenu de la progression à vitesse Grand V de ces technologies et des perspectives qui se profilent. « Il est nécessaire d’anticiper le futur pour saisir les opportunités et être acteur du changement, alerte-t-il.
Des signes extérieurs positifs
Pierrick Bedouch, chef du pôle pharmacie du CHU de Grenoble, présent à Toulouse, s’est notamment saisi de la Feuille de Route du Numérique en Santé, portée par l’Agence du Numérique en Santé et dont la nouvelle Présidente n’est autre qu’Isabelle Adenot, ancienne présidente du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens. Il en donne une lecture, vue du pharmacien clinicien, finalement positive. « Même si les pharmaciens ne sont pas beaucoup cités, tout du moins ceux du secteur hospitalier, il n’en reste pas moins très complet, notamment du fait qu’il n’est pas tourné « technologie » mais appui aux pratiques », explique-t-il. « Si la priorité majeure, l’ordonnance numérique, concerne essentiellement les officines de ville », il tient à ce que la pharmacie hospitalière se tienne prête, de son côté, à « transformer l’essai » !
Evidemment, de nombreuses questions surgissent : des enjeux de partage via l’Espace Numérique de Santé au télésoin en passant par la formation. « L’un des challenges est de redonner du temps aux professionnels de santé » précise-t-il, plutôt confiant, même si aujourd’hui cela en rajoute plutôt.
Se poser les bonnes questions
En direct de Toulouse, Rémy Collomb, pharmacien au CHU de Nice, en a profité pour faire un état de la stratégie de la SFPC face à l’émergence rapide du numérique et notamment de l’Intelligence Artificielle (IA). « Il n’est plus question de se demander si on est pour ou contre, mais plutôt quoi, quand et comment l’intégrer dans nos pratiques », martèle le coordonnateur du groupe de travail « e-pharmacie » de la Société française. Au programme : un travail approfondi sur les outils et applications, conjugué à celui autour des algorithmes.
Interpellé, en direct d’Orlando, Pascal Staccini, Responsable du Département d’Informatique Médicale du CHU de Nice et du GHT Alpes-Maritimes, a rappelé l’avance prise par les pharmaciens avec l’adoption précoce du Dossier Pharmaceutique. Une avance que les acteurs de terrain semblent vouloir conserver.
Une nouvelle collaboration DSI-Pharmacie
Pour réussir ce challenge, l’enjeu est de mettre en œuvre de nouveaux modes de collaboration entre les acteurs hospitaliers des services numériques et ceux de la pharmacie. Les uns comme les autres sont représentés dans la délégation CATEL 2024 et prouvent, depuis plusieurs jours, au fil des échanges, de leur volonté commune de travailler ensemble.
Sonia Rasle, DSIO du CH Métropole Savoie et DSI du GHT Savoie-Belley, en témoigne : « Au moment de la mise en œuvre de notre DPI, nous avons énormément travaillé avec la pharmacie pour co-construire ensemble le module destiné à la validation pharmaceutique et à la dispensation. La DSI doit se positionner comme l’interface entre les besoins métiers et l’éditeur pour urbaniser le SI de la manière la plus intégrée possible » explique-t-elle. « Et pour cela, il faut de l’agilité car on ne dispense pas de la même manière en EHPAD, en HAD ou en MCO. Les besoins de la pharmacie sont complexes et portent de gros enjeux tant financiers que règlementaires. C’est donc primordial de travailler ensemble pour bien les comprendre. » continue-t-elle. Des idées qui fonctionnent ? « Mettre en place une gouvernance médicale pour les projets numériques et intégrer des acteurs métiers à la DSI » suggère Mélissa Boisgontier, chef de service de la pharmacie du CH de Compiègne.
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